La Maison DARCHE à Paris !
Noël DARCHE épousera en secondes noces en 1806 Marguerite Boulanger (1770- ?) et ils auront un fils Jean Nicolas DARCHE qui naît à Mirecourt le 12 décembre 1806. C’est lui qui créa la Maison DARCHE à Paris.
Jean Nicolas Darche arrive à Paris vers 1825 et travaille avec Hippolyte COLLIN marchand d’instruments de musique à Paris.
La première mention de ce luthier dans les annuaires parisiens est en 1799 : « COLLIN luthier rue des Fossés Montmartre 341 ».
Hippolyte Collin est sans doute décédé en 1836.
C'est ce que suggère le fait que "sa veuve aurait vendue l'atelier à Jean Nicolas DARCHE".
Jean Nicolas DARCHE épousa la fille d’Hyppolite Collin puisque l’on peut lire dans l’annuaire Didot Bottin de 1836 : « DARCHE gendre et successeur de Collin. Fabrique en tout genre, dépôt de violons, orgues et guitare de Mirecourt. Fournisseur des théâtres et des concerts ».
Hippolyte Collin devait avoir un fils puis qu’en 1836, dans les annuaires apparait, au moment où Jean Nicolas reprend l’affaire : « Collin Fils 9 rue de Cléry ».
Une autre zone d’ombre, c’est le mariage de Jean Nicolas DARCHE avec la fille d’Hippolyte COLLIN (voir l’annonce de l’annuaire Bottin à partir de 1836 « Darche gendre et successeur de Collin ».
Mais Jean Nicolas Darche épouse le 23 janvier 1836 à Paris Alexandrine Elisa KAINDLER (1819-1836) qui décédera le 9 novembre 1836 à Paris à 17 ans. Il se marrie pour la troisième fois le 3 juin 1837 à Notre Dame des Victoires à Paris avec Suzanne Augustine FISCHER (1816-1887) ; ils auront ensemble au moins une fille Marie Catherine DARCHE née en 1838. (Source Bernard Tournier)
Comme Hippolyte COLLIN, Jean Nicolas DARCHE fait feu de tout bois, ses annonces publicitaires montrent qu'il peut fournir tous types d'instruments "...en cuivre fournit la musique militaire", "En lutherie : fournisseur des Théâtres et des concerts", "..Tam-tams et Cymbales turques", associés à GRANJON il fournit des "orgues d'églises et d'accompagnement". (Il s'agit sans doute d'un membre de la famille Granjon, famille de Luthiers à Mirecourt). En 1839, Darche et Granjon présente à l'exposition de Paris : "....des orgues d'églises et un clavier transpositeur..."
En 1840 il réalise en collaboration avec le trompettiste Schiltz les trompettes droites naturelles utilisées lors du retour des cendres de Napoléon.
En 1841 il propose une de ses inventions : des flageolets à clavier et en 1843 il obtient le 24 décembre, un brevet de cinq ans pour « une nouvelle grosse caisse et caisse claire » pouvant servir de timbales d’harmonies.
En 1844 il est présent à l’exposition de Paris et présente des orgues d’églises, des timbales et des grosses caisses. Il signe en 1845 une lettre adressée au ministère de la guerre pour protester contre l’hégémonie de Sax.
Il obtient un nouveau brevet le 6 octobre 1846 pour « un clavier transpositeur à pistons applicable à tous les instruments à clavier ».
En 1855 au moment où il passe "le relais" à son neveu Eugéne Léopold HENRY (1819-1872), associé à Jules David MARTIN (1826-1874), ils passent un accord avec Adolphe SAX le premier janvier pour fabriquer des saxhorns et des saxotrombas sous licence Sax. Ils seront les premiers à obtenir une licence.
Merci à © rene.pierre23@gmail.com
La suite de l'histoire dans la page sur J Tournier
Sources :
Brevet d'invention et de perfectionnement de 5 ans déposé 11.11.1843 le par Jean-Nicolas DARCHE pour un système de grosse caisse timbale et caisse claire timbale (1BA10911, source archives INPI)